Nightmare City
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 Welcome in hell (contexte)

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Captain Jack Harkness
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Captain Jack Harkness


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MessageSujet: Welcome in hell (contexte)   Welcome in hell (contexte) Icon_minitimeVen 8 Jan - 22:36

Témoignage de James H. Horton :

______________________________________________________________________

Je pousse la porte du diner, et me pose au comptoir. La serveuse, une petite minette rousse, prend ma commande. A cette heure, il n'y a plus personne, que quelques soiffards. Je baille et je m'étire. Il y a des heures que je roule. Mais je suis encore loin du but. La serveuse est mignonne, en me versant mon café, elle me demande :
"Vous êtes en voyage ? Vous allez où ?
_ Je vais voir ma soeur en Virginie.
_ Ah oui ? Où ça ?
_ Un bled de la côte. Redemption."
Le gros silence qui suit me fait froid dans le dos. Je regarde autour de moi. Tous les poivrots me fixent. La petite serveuse a reculé, et lâche le verre qu'elle avait à la main et qui s'écrase au sol. Son patron se rapproche de la caisse et je vois le moment où il va sortir son flingue. Ce n'est plus la Virginie : c'est le Texas ! Il me lance :
"Faut partir, monsieur."
J'arque un sourcil.
"Partir ? Mais je n'ai pas encore mangé !"
L'autre a un signe de tête bovin.
"C'est pas grave. Vous payerez pas, mais faut partir."
Je veux me rebiffer, mais les poivrots sont maintenant tous debout et se rapprochent dangereusement. Je lâche l'affaire et ramasse mon manteau. Sur le parking, j'allume une cigarette. Et j'entends :
"Eh, garçon, tu as du feu ?"
Un vieux. Assis sur un banc. De ces croulants qui n'ont rien d'autre à faire qu'attendre la mort. Je hausse les épaules et lui lance ma boite d'allumettes. Il l'attrape, allume sa pipe, puis veut me la rendre. Je décline.
"Gardez-la. Moi j'ai mon briquet."
Le vieux sourit.
"Serviteur."
On reste quelques secondes sans parler.
"Tu viens d'où, garçon ?
_ Massachussetts. Boston."
Le vieux hoche la tête.
"Et pourquoi ta soeur est à Redemption ?"
Je le regarde. J'hésite, puis je lâche :
"Pour le boulot. Elle est légiste."
Le vieux garde le silence un moment.
"Elle va avoir du boulot."
Je fronce les sourcils.
"Comment ça ?"
Il me regarde.
"Tu ne connais pas du tout Redemption, hein ?"
Je secoue la tête. Il se cale mieux.
"T'as le temps pour une histoire, garçon ?
_ Sûr."
Il prend alors une bouffée de sa pipe et je m'assieds à côté de lui. Et de sa voix calme, il commence.

Tu pourras chercher toute ta vie garçon. Mais aucune ville au monde ne porte plus mal son nom que Redemption. A l'origine, l'idée est bonne. C'était une ville-prison, fondée en 1609, où les malfaiteurs pouvaient purger leur peine tout en étant utiles à la colonie de Virginie. Mais dès 1615, tout a capoté.
Les archives de la ville relatent la vie à Redemption jusqu'alors. C'était une ville prospère, où les condamnés étaient soumis à une discipline stricte, mais où la paix régnait. Certains avaient pu faire venir leur famille, une vie s'organisait. Et puis en 1615, d'étranges évènements ont commencé à se produire. Des gens disparaissaient, on retrouvait des cadavres mutilés de façon inexplicable, d'autres surgissaient des tombes. Petit à petit, les représentants de la loi, dépassés par les phénomènes, ont été débordés et les condamnés se sont mutinés.
De ce jour, Redemption a sombré dans le chaos. Son histoire est sombre, jalonnée de cadavres et de drames. Au fil des siècles, le gouvernement a souvent tenté de reprendre le contrôle de la ville, mais chaque tentative s'est achevée dans le sang et la terreur, après une courte période de paix où des améliorations ont été apportées à la ville, avant d'être perverties par la corruption ambiante.
Depuis la Prohibition et la Grande Dépression, Redemption a été rayée des cartes. C'est une ville-fantôme, dont on nie jusqu'à l'existence, comme la zone 51. Le crime organisé y règne en maître. Trafics de drogues, d'armes, d'objets volés, traite des blanches, fumeries d'opium, centre d'expérimentations... Toutes les facettes du vice y sont représentées. Les institutions sont inexistantes, la police est corrompue jusqu'à la moelle et les seuls policiers encore intègres ne font pas long feu... Ceux-là ont formé une sorte de milice avec quelques civils pour protéger les habitants et préserver tant bien que mal la ville de l'auto-destruction. Et au milieu de tout ça, des mercenaires sillonnent les rues en vendant leurs services au plus offrant.
Mais si encore il n'y avait que ça... Car il faut que tu le saches, garçon : cette ville est maudite... D'étranges créatures y rôdent, et les gens qui vont là-bas souvent n'en reviennent pas... Il se passe de drôles de choses dans cette ville, des choses que personne ne tient vraiment à connaître... des questions qui ne doivent surtout pas recevoir de réponse... On dit même que cette ville serait... la porte des Enfers...


Le vieux se tait. Il prend une nouvelle bouffée de sa pipe. Je reste muet pour ma part. Incapable de décider si ce que le vieux m'a dit doit ou non m'inquiéter. Au bout d'un moment, il lâche :
"Alors, garçon, toujours décidé à aller voir ta soeur ?"
Je hoche la tête. Il ricane.
"Tu ne pourras pas dire que je ne t'ai pas prévenu."
Il se lève et s'éloigne.
"Vas-y garçon. Tu as encore de la route devant toi."
Je me lève à mon tour, détourne le regard pour prendre mes clefs. Quand je relève les yeux, le vieux s'est volatilisé. Je scrute le parking... en vain. Je finis par hausser les épaules et me dirige vers ma voiture. J'y monte, mets le contact, attache ma ceinture, relève les yeux vers le rétroviseur... Le vieux est là, derrière ma voiture. Je me retourne brusquement -- personne. Je recule et quitte précipitamment le parking. mais chaque fois que je regarde dans mon rétroviseur, il me semble le voir, de plus en plus proche à mesure que je me rapproche de Redemption. Et quand je passe enfin le panneau, je l'entends qui me susurre à l'oreille :
Bienvenue à Nightmare City, garçon...
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